La photo du lundi: Avons-nous besoin de l’art ?

Ce matin, comme chaque année à la mi-juin, des milliers de lycéens ont planché sur une question de philosophie. L’un des sujets tombés aujourd’hui: “Avons-nous besoin de l’art ?”

C’est une question que je me pose souvent. Pourquoi je fais ça? Pourquoi je passe des heures à chercher le bon angle, la bonne lumière, le bon moment? Pourquoi je publie ces images, le lundi, sans autre fonction que celle de provoquer un regard, un like un commentaire?

La photo que je partage ce lundi est celle du Louvre à Paris prise l'automne dernier.

Le lieu n’a pas besoin de légende: c’est un temple de l’art, un musée mondialement connu, un sanctuaire de chefs-d’œuvre et au vu du monde sur place chaque jour on comprend que l'art fait déplacer les foules.

Des personnes du monde entier viennent dans ce musée, pas pour acheter, consommer ou produire quelque-chose mais juste pour regarder et contempler l'art visuel.

Dans l'art visuel, on intègre la peinture, la sculpture, la gravure, l'architecture ... mais même si la photographie ne se termine pas par URE, Il reste une question en suspens, que certains se posent encore parfois :

La photographie est-elle vraiment un art ?

Quand elle est née au XIXe siècle, la photo était d’abord perçue comme une technique, un outil de reproduction. Pas un geste artistique.

Mais peu à peu, certains photographes ont montré que leur appareil n’était pas qu’un œil mécanique: c’était aussi une manière de regarder le monde autrement.

Ils ont inventé une poésie du réel, une émotion du détail, une écriture silencieuse.

Et aujourd’hui, la photographie est pleinement reconnue comme une forme d’art, exposée dans les musées, enseignée, collectionnée.

Mais attention : toutes les photos ne sont pas de l’art.Ce qui fait la différence, ce n’est pas l’appareil ou le filtre. C’est l’intention, le regard, la démarche.

La photo d’art, c’est celle qui tente de faire ressentir, pas juste montrer. Celle qui interroge, qui touche, qui reste.

Et c’est ce que j’essaie, modestement, chaque lundi ou dans ma boutique avec mes tirages d'art, de partager.