Photo du lundi: Roadtrip dans le Finistère nord
- Xavier Lucas
- 12 mai
- 2 min de lecture
Ce week-end, j’ai mis le cap à l’ouest, direction la côte du Finistère nord, pour un roadtrip entre terre et mer, entre effort physique et contemplation. Un week-end qui mêlait deux de mes passions : le sport et le voyage, le goût du dépassement de soi et celui de la découverte.

Sur les traces du Tro Bro Léon
Le cœur de cette aventure : une épreuve de cyclisme Gravel de 100 kilomètres, au départ de Lannilis, dans le cadre du célèbre Tro Bro Léon. Ce territoire rude et magnifique, façonné par les abers et battu par les vents, accueille chaque année cyclistes amateurs et professionnels pour une course à part.
Ici, on quitte l’asphalte pour les ribins, ou ribinou en breton, ces chemins de terre, de gravier ou de pierres, parfois boueux, parfois tranchants, mais toujours pleins de caractère. Rouler sur ces sentiers, c’est renouer avec l’essence du vélo : un contact direct avec le terrain, les éléments, et l’effort brut.
Une Bretagne authentique et puissante
Sur le vélo, les kilomètres défilent au rythme du vent, du crachin, des côtes qui brûlent les jambes et des paysages qui coupent le souffle. À chaque détour, une nouvelle claque visuelle: un aber qui se dessine au loin, un cap qui se jette dans la mer, un champ ouvert sur l’infini. On pédale dans une Bretagne fière et brute, où la nature est reine et les silences puissants.
Et puis, il y a eu la météo. Changeante, imprévisible, intensément bretonne. Vendredi soir, en arrivant, un coucher de soleil sublime embrasait le ciel, comme une promesse. Dimanche, après une heure de lumière dorée, c’est une pluie violente qui s’est abattue, transformant les chemins en rivières et ajoutant une couche d’épopée à l’expérience. Mais ici, on le sait : “En Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour.”
A Meneham, juste avant la tempête
La photo de ce lundi a été prise dimanche, au village de Meneham, quelques minutes avant le passage des pros du Tro Bro Léon, et juste avant une averse monumentale. Ce lieu hors du temps, avec sa maison de douaniers blottie entre les rochers de granit et sa vue dégagée sur l’océan, dégage une atmosphère singulière, entre histoire et nature brute.
La lumière perçait à travers les nuages, les textures du ciel se densifiaient, le vent s’élevait — on sentait que quelque chose allait basculer. C’est ce moment précis que j’ai voulu capturer : une tension dans l’air, une ambiance chargée, un décor figé dans l’attente... avant que tout ne se transforme sous la pluie battante.
Une scène à la fois simple et puissante, comme seule la Bretagne sait en offrir.
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